Le BONHEUR…
Être heureux …
… C’est moi ou c’est la nouvelle mode du produit tendance à vendre pour faire du bidou ? On est rendu là, dans notre société, tellement perdu, malheureux, triste, gris, “drabe”, fatigué qu’on ne sait plus où se garocher pour atteindre le summum de la vie le BONHEUR !
C’est simple, quand mon chum me parle de BONHEUR, je pogne les nerfs.
Ce moment d’extase à ne plus finir où tu sautes partout comme une licorne dans ton arc-en-ciel parce que tu te peux pu d’être heureux. Comme si c’était l’extase, le point culminant d’un état d’esprit à atteindre. Tsé, quand la peine existe pu, quand la souffrance va disparaître à tout jamais. Quand la solitude te grugeras plus par en dedans et que ton cerveau va exploser de joie à tous les matins !
Quand tu n’auras qu’une émotion: la joie !
Euh… NON !
C’est possiblement ma vision qui n’est pas bonne. Intense que je suis, je vois les émotions dans leur extrémités excessives.
Mais le BONHEUR, y m’énarve. Les phrases “profites du bonheur à chaque jour” me rentre dedans. Comme un couteau dans le beurre qui fini pu de finir de rentrer.
Le refus de vivre sa peine, d’être triste, anxieux et d’être mal parce que la vie ça ressemble à du papier de toilette: desfois c’est plein de marde malgré la douceur excessive de son coton qui ressemble à du cachemire.
On a le droit d’être mal et de “brailler” sa vie malgré le soleil, malgré les 4 enfants qu’on a, malgré l’amoureux tout neuf, pis les ti zoyzos qui chantent, pis le “cash” dans le compte de banque… y a pas de raison fondamentale.
Mais non, je ne pète pas d’extase chaque matin en me levant et je sais, maintenant, que c’est juste normal. Que ça fait partie de l’humain que nous sommes. Il faut l’accepter et arrêter de se cacher derrière des belles pensées étampées sur une tite image cute.
Ni s’obliger à aller mieux vite et avec n’importe quel moyen du bord qui vont nous rendre “productif” right now.
Aujourd’hui, je choisis de vivre mes émotions, les belles comme les moins belles. Même si c’est déraisonnable. De toutes façons, être raisonnable, ça ne fait pas partie de ma programmation interne.
Est-ce que je détiens le BONHEUR ? Aucune idée. Mais j’en veux même pas.
Je vis. Point.
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Suggestion de livre: Le piège du bonheur