Vers les chutes Weber du Parc de la Mauricie avec ma mouman |
Mon enfance est teintée des passions de mes parents. Surtout une qui a a créé nos souvenirs d’enfants: le plein air.
Mais surtout, du pas cher, parce qu’on avait pas les moyens.
moi, à 3 ans peut-être |
J’ai connu les skis de fond laittes en plastique rouge, les raquettes aussi laittes en plastique rouge qui ne pliaient pas quand tu traversais un fossé mais qui cassaient, la traîne sauvage de mon grand-père surmontée d’un espèce de traineau en bois pour qu’on reste assis dedans (même à un âge où tu t’assois pas clairement), le canot rouge qui longe les lacs du Parc de la Mauricie avant même que ça devienne trop populaire, la pêche… avec une petite fille qui panique à chaque fois qu’un poisson sort de l’eau (oui c’est moi), les tentes, les feux de bois, les patates pilées en pourdre, le spag catelli…
Le super traineau |
… Les oiseaux qui chantent à 5 h du matin, le silence du camping parce qu’on se levait trop de bonne heure, l’odeur de la nature qui se réveille, les toasts sur le feu, les céréales en petites boîtes qui défoncent tout le temps parce que le couteau passe au travers, la cruche d’eau qu’il fallait remplir parce que des services, P’pa y en prenait pas.
La Gaspésie quand on avait encore le droit d’aller dans le trou du rocher percé (en gougounnes), pogner la varicelle à l’île-du-Prince-Edouard quand y avait même pas de pont, manger du pain dure comme de la roche à Fort Lennox, parce que les soldats “dans le temps” c’est de ça qu’ils se nourrissaient, Niagara Falls quand les chutes étaient même pas illuminées et que le parc Marineland comptait à peine 3 ou 4 attractions.
On a toujours été dans la nature. Même quand on était trop petit pour y aller (paraît). On a garoché nos suces dans le Wapizagonke, on a tiré des rames à l’eau parce qu’on apprenait à ramer, mon frère vidait la glacière pis moi je trainais ma main dans l’eau, jusqu’à ce que je tombe dedans…
Quelque part, dans le coin de la Gaspésie, je suppose |
J’ai 42 ans.
Aujourd’hui, voyager, c’est encore ça, pour moi !