Je le sais, je le dis souvent, je suis une personne compétitive. Ça peut jouer contre moi, surtout la dernière fois où je pratiquais la course et que je me comparais au demi-marathoniens, marathoniens et coureurs de vitesse. J’avais envie d’être comme ça. Je voulais être comme eux.
J’ai d’abord commencé à apprendre en 2010, que je ne pouvais pas les suivre. Que je ne pouvais pas garder leur rythme, parce que mon premier 10 km à vie, je ne l’aurais pas fait. Il a fallu que je me parle pour me dire de relaxer, de reprendre mon rythme. Je serais morte en plein milieu de fatigue. Quand j’ai voulu faire 21 km, je me suis blessée le genou en entrainement en côtes. J’en faisais trop ?
Après, j’ai marché. Pensant que ça serait plus facile. J’ai ensuite appris que je devais encore arrêter de vouloir être devant, monter la montagne plus vite. J’y arrivais pas. Souvent, en montée, c’est mon ami Luc qui me disait “respire, tu vas trop vite, ralenti, y a pas le feu”. Coaché pour être capable de monter une pente sans cracher ses poumons. “On a le temps!” – Ben oui, pourquoi aller aussi vite ?
Aujourd’hui, je sais que la personne a dépasser, c’est moi ! J’ai souvent des objectifs, des défis, et j’en suis fière. Même si je ne l’ai pas fait rapidement. J’ai combattu mes peurs (vertige), mes craintes et mes angoisses à moi. J’ai choisi de me dépasser et d’affronter mes peurs.
La peur de ne pas s’inscrire à un 10 km parce que je ne suis pas accompagnée, parce que je n’y arriverai pas, s’empêcher de vivre des moments magiques et d’être fière de soi parce que la peur, les angoisses prennent toute la place… non ! Ça ne me tente plus. Dans le pire des cas… je le marcherai, pis après?!
Je vais au gym pour moi. Pour voir mon évolution, pour voir mon corps changer, pour voir mon amélioration à moi. Je me bats contre moi ! Je me bats contre ce matin où je feel enrhumée parce que ça ne me tente pas, contre le –35 dans le Mont, ou le manque de temps.
Le résultat: j’ai moins de pression, je suis fière de moi et ne passe pas mon temps à être coupable d’être ce que je suis. Et dans tout ça, j’ai du fun !